Vous trouverez ici le second volet relatif à la MEFIANCE (cf. Partie 1) avec une mise en situation concrète et des clés pour vous aider à retrouver la sérénité et l'harmonie dans votre Couple.
Un exemple concret de cycle engendrant la Méfiance :
Ce matin, tu t'es réveillé.e d'une humeur maussade suite à une nuit un peu chaotique et tu es plutôt pressé.e et stressé.e car tu as des rdv importants aujourd'hui.
Ton (ta) partenaire, quant à lui (ou elle), a très bien dormi et est d'une très belle humeur. De plus, il (ou elle) peut prendre tout son temps car il (ou elle) ne travaille pas aujourd'hui.
Tu attends de ton (ta) partenaire de suivre le même rythme que toi ou, du moins, te permettre de faire tout ce que tu as à faire pour être à l'heure. De plus, son enthousiasme te met mal à l'aise car tu n'as pas le temps de communiquer avec lui (ou elle). Tout cela se résume par une attitude plutôt froide et distante de ta part.
Ton (ta) partenaire, quant à lui (ou elle), n'étant pas du tout au courant de ton planning surchargé et de la raison de ton état d'être du jour, est déçu.e de constater que tu n'es pas dans la même dynamique que lui (ou elle) et ressent cette froideur comme s'il (ou elle) avait fait quelque chose de mal. Il (ou elle) se sent mis.e à l'écart.
On constate déjà là que les deux partenaires ne sont pas du tout sur la même longueur d'ondes et que tous les deux ont des attentes très particulières et déguisées à l'égard de l'autre.
De plus, plusieurs sentiments négatifs de la relation commencent à surgir de part et d'autre.
Au détour d'une phrase, ton (ta) partenaire te fait une réflexion sur ton humeur "désagréable" pour lui (ou elle), et non méritée. Il (ou elle) met en avant les émotions ressenties face à ton attitude à son égard. Cette remarque, prise comme un reproche, te touche directement et personnellement, et il n'en fallait pas plus pour te mettre en mode défensif !
Et là , le début de l'engrenage commence...
Tu répliques de façon froide et distante, avec des arguments implacables sur le fait que tu as de bonnes raisons d'être comme ça, que ce n'est pas le jour pour "te prendre la tête", que tu n'as pas le temps pour discuter de ça, ou toute autre raison pour expliquer que tu ne peux pas t'éterniser à discuter avec ton (ta) partenaire.
Ce type de réaction envenime automatiquement la relation et la met encore plus à mal puisque ton (ta) partenaire parlait avec son cœur, pendant que toi, tu vas lui répondre avec ta tête, sans entendre, ni prendre en compte son ressenti !
Ton (ta) partenaire, souffrant de ton incompréhension, va se mettre à étaler tout ce qu'il ressent en t'"accusant" d'être l'auteur de ses maux.
Tu vas alors te renfermer, sûr.e que tu es totalement incompris.e, face à un.e égoïste qui ne pense qu'à lui (ou elle), etc. Ta réaction sera le plus souvent, le silence (pris pour de l'indifférence par l'autre), la fuite (prise comme un rejet de la discussion par l'autre) ou tout autre mode de protection te permettant de mettre fin à cette "discussion" inutile qui te fait perdre beaucoup trop de temps !
Là , ton (ta) partenaire, en proie à des émotions très fortes, va réagir très violemment, en pleurant, criant, claquant des portes, cassant des objets ou tout autre manifestation de son émotion incomprise du moment.
La boucle est bouclée et l'engrenage se mettra en place chaque fois que vous aurez besoin de communiquer ensemble sur une émotion ressentie ou un état de fait. Quasi systématiquement, vous revivrez ce mode de fonctionnement qui va "lier" votre couple : un "cœur" (manifestation d'émotions) qui parle à une "tête" (recherche de solutions ou d'explications) ou inversement.
Ceci va créer de plus en plus de quiproquos et de non-dits, mettant chaque partenaire de plus en plus souvent en mode "méfiance" vis-à -vis des comportements et réactions de l'autre.
Les Clés pour éviter de ressentir cette méfiance à l'égard de ton (ta) partenaire :
Ainsi, si nous reprenons l'exemple précédent :
Tu vas prendre en compte ton état d'être du jour et tout de suite l'expliquer à ton (ta) partenaire en lui faisant part de tes ressentis. Tu vas également lui parler clairement de tes besoins par rapport à lui (ou elle) : ce qu'il (ou elle) peut faire pour que ça se passe au mieux. Attention, il est question ici de proposer, pas d'imposer !
Voici ci-dessous un exemple de phrases que tu peux dire à ton (ta) partenaire (que je t'invite à adapter à ton langage habituel, à la situation et à ton état d'être du moment) :
"Bonjour, je suis désolé.e car je crains de ne pas être de bonne compagnie ce matin... je n'ai pas très bien dormi et je me dépêche car j'ai des rdvs ce matin. Je t'avoue que je suis également stressé.e par ces rdvs."
"Est-ce que je peux prendre la salle de bains en premier ? Merci de ne pas m'en vouloir si je ne te parle pas trop stp. Nous pourrons prendre un peu plus de temps ce soir tous les deux pour discuter, si tu es également disponible."
Ton (ta) partenaire se sentira pris.e en compte dans ton organisation et réagira, la plupart du temps, en te disant que tout va bien, que tu peux prendre la salle de bains en premier, te proposera peut-être même son aide pour te soulager (puisqu'il (ou elle) a du temps ce matin) et que cela lui fera plaisir de passer du temps ce soir tous les deux. S'il (ou elle) n'est pas disponible le soir, il (ou elle) pourra te donner ses disponibilités. Si ce n'est pas le cas, n'hésite pas à lui demander quand ce sera possible.
Grâce à une communication plus fluide et plus simple, basée sur un échange de vos ressentis, vos "attentes" (que je préfère nommer "besoins") et votre état d'être du moment respectifs, vous pourrez éloigner tout risque de malentendus ou de non-dits liés à vos anciennes croyances et à l'engrenage dont nous avons parlé plus haut.
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